MCR

Le MCG muselé par les assurances-maladie : qui gagne une bataille, ne gagne pas la guerre…

L’affiche est interdite par un juge genevois

Le 15 septembre, le Tribunal de première instance a fait interdiction de publier l’affiche du MCR-MCG, à la demande du Groupe Mutuel et de son directeur Pierre-Marcel Revaz. Les mesures superprovisionnelles sont ainsi confirmées.

Par ce jugement, nous ne pourrons pas dénoncer le rôle des lobbys dans le jeu politique et leur responsabilité dans le système des caisses-maladie. Un système qui dysfonctionne aux yeux du Mouvement Citoyens Romands (MCR) et du Mouvement Citoyens Genevois (MCG).
Le Tribunal a estimé que le simple caviardage du nom, du logo et de la photo des dirigeants des caisses-maladie ou de leurs relais politiques du PLR ne serait pas suffisant. Il nous est fait interdiction d’indiquer quelle société et quelle personnalité est responsable du système d’assurance-maladie, système obligatoire en raison de la loi fédérale (LAMAL).
Les intouchables du système suisse
Le silence doit régner sur le lobby des assurances. Les électeurs n’ont pas le droit de savoir. C’est confirmé par la censure de « Temps présent » qui voulait aborder le sujet fort délicat des relations incestueuses entre la politique et les caisses-maladie.
Nous ne nous prononcerons pas sur la décision en tant que telle dans le sens où elle concerne le combat d’un mouvement politique, le MCG, contre le tout-puissant lobby des assurances. Nous continuerons notre combat contre un système financier défaillant, nous continuerons à dénoncer les compromissions entre les autorités publiques fédérales et des intérêts privés, nous nous opposerons au système actuel.
Comme le disait Churchill en 1940, nous avons perdu un combat, mais nous n’avons pas perdu la guerre, contre le lobby des assurances-maladie. La résistance politique continue à l’encontre de ces milieux qui se croient tout-puissants.
Le MCG soutient un blogueur
En revanche, nous sommes choqués de voir un remarquable blogueur, M. Haykel Ezzedine, attaqué par le Groupe Mutuel de façon inacceptable. On lui réclame de participer aux frais des avocats du richissime Groupe Mutuel. En conséquence, le MCG s’engage à payer ces frais pour ce blogueur au nom de la liberté d’expression, qui doit être un principe sacré pour tous. Nous n’en déplorons pas moins le procédé.
Cela démontre que nous devons agir avec le poids le plus important possible à Berne, aux Chambres fédérales, pour changer le système actuel d’assurance-maladie, pour anéantir les lobbys et permettre une réelle liberté d’expression, qui n’existe pas en 2011.
Une affiche avec un fond noir – car la liberté d’expression est en berne – sera affichée demain samedi sur notre stand du Molard et sur nos autres stands.

Mauro Poggia
Vice-Président du MCG

François Baertschi
Secrétaire général du MCG

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